Non à l’extradition d’Oleg Vorotnikov !

Oleg Vorotnikov, le leader du groupe Voïna a été arrêté à Venise, le 29 juillet, en vertu d’un mandat d’arrêt international émis par Interpol à la demande de la Russie. Les charges retenues contre lui par la justice russe ? « Insultes et violence envers un représentant de l’autorité. » Remis en liberté par la justice italienne après avoir été retenu plus d’une semaine, il est maintenant menacé d’extradition vers la Russie. Ainsi, il pourrait se voir livré à la police russe dans trois mois, au terme de la procédure.

Comme l’ensemble du groupe Voïna, dont les fameuses Pussy riots, Oleg Vorotnikov est persécuté par le régime de Vladimir Poutine en raison de son activité d’opposant artistico-politique. Il est, au pire, “coupable” de provocations politiques, et ce dans un Etat où les droits de l’opposition sont aussi réduits que possible. La violence de la police, la partialité de la justice comme la barbarie du système concentrationnaire, interdisent d’extrader quiconque vers la Russie d’aujourd’hui.

Il y a moins d’un an, était diffusé le témoignage de Nadejda Tolokonnikova – enfermée pour son action au sein des Pussy riots –, décrivant l’horreur des bagnes russes contemporains, où en plus d’être mal nourries, mal logées et gravement maltraitées, des cadences infernales sont imposées aux prisonnières, assurant, semble-t-il, une belle productivité, sous la menace permanente de leurs gardes…

Les camps de Poutine n’ont rien à envier à ceux de Staline. Or, c’est vers ce genre de destination qu’il s’agirait d’envoyer Oleg Vorotnikov ! Interpol et la justice italienne admettent qu’une telle chose soit possible…! Un dictateur demande, sous un prétexte bénin, qu’on lui remette un opposant se situant à l’étranger, et la police comme la justice d’un pays démocratique comme l’Italie acceptent d’examiner une telle requête ?!

L’extradition d’Oleg Vorotnikov vers des bagnes sibériens n’est pas acceptable. La Russie n’est pas un état de droit, et les exilés d’un tel pouvoir autoritaire doivent bénéficier de la protection de l’Europe. Livrer un homme à l’arbitraire total de Vladimir Poutine serait criminel.

Nous demandons que soit rejetée la requête russe d’extrader d’Italie Oleg Vorotnikov. Il faut lui accorder le droit de séjourner librement en Europe, pour lui comme pour sa compagne, Natalia Sokol, et leurs enfants.


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