Le cimetière marin des Balseros

Le détroit de Floride est un gigantesque cimetière marin, le moins poétique qui soit. Depuis de longues années, nombreux sont ceux, boat people cubains et haïtiens, qui y ont trouvé la mort, victimes des requins, des courants trompeurs et assassins ou du soleil qui rend fou. Les mois d\’août et septembre 1994 ont été particulièrement tragiques.
L\’exode massif des Cubains sur de dérisoires embarcations faites de bric et de broc, pneus de voiture ou de camion attachés à des planches par des bouts de cordage dites \ »balsas\ » ont placé les balseros sous tes feux inconstants de l\’actualité.
Ce suicide collectif avait de quoi happer les esprits, du moins jusqu\’à l\’adoption d\’une solution provisoire par les gouvernements américain et cubain, le 9 septembre 1994 . Mais la fuite continue . de ma ni ère moins spectaculaire … et la mort aussi .
Le récent mouvement d \’exode a démarré un beau jour de juillet, lorsqu\’un groupe considérable de Cubains a tenté de détourner un
 Queur de la tflarine vers l a Floride, l es gardes -cô te s del\’tle
on t alors employé les lances à ea u po ur dissuader les cand i dats
au départ, Silan   trente-neuf morts. noy  Quelques jours plus
taro. un autre groupe a détourné le ba t eau qu i etfectue l a l iaison
entre les deux rives cre la baie de La Havane (la très populaire
lanchJta de Reg laL Ce tte fo is. tout le monde réuss it à gagne r le
heu de des tinat100 . Le iour suivant. même scénar io. En core une
fo is. l \’opératron es t un su ccès. Se rendant compte que la fu i te
par ce moyen-là se déroule sans trop de ditti cultés. de plus en
plus de gens se re nden t sur le port, avec un sac conte nant les
que l Ques affai res i rtd ispensables. pour vo ir s\’ils peuvent eux aussi
tenter leur chance . Mai s. te 5 aoùt. les événements dégénèrent.
Les fuyards ne sont plus seuls . Le gouverneme nt a envoyé sur
p lace un conti ngent de \ »volon taires\ » pou r leur barrer la rou te .
Les coups commencen t à p leuvoir . Une man ifestation se fo rme
alors . sil enc ieuse d\’abord. pu is ouvert ement antigouverneme
nta le. qui déborde sur l e Ma lec6n , l\’avenu e du front de mer.
Très vite. elle se tra nsforme en émeute . Les participants. jeunes
pour la plupart, s\’en prennent aux symboles les plus voyants du
tou rism e. les endro i ts où l\’on peut t ou t ach eter avec des ubi llets
verts \ » : l es magas ins de la zone \ »do ll a ri \ » et l\’hôte l Deauville.
Ils brisent les vitrines et pi lle nt t out ce qu\’ils peuvent.
C\’est que te contraste est grand entre le royaume réduit de
l\’abondance PQur étra ngers privilégiés et la misère criante de
la ma1onté de la population. Depu is la légalisation des dollars
dans l ï le. il s\ »est c réé une soc iété à deux
1 t <::es. avec deux catégories de personnes bi en dLStinctes : c eux qui en on t et ceux qui n \' en ont pas. Au marché
— . no.ir; un salai re moyen équi vaut à une
\\\ »Ou\\e Çle.ÄÄÄ   1gn  do dQlÄa  .
Oe uÄs \’\\n!>\\aut a\\\\on de \\a .. pèr\\ode spéciale
en temps de paix\ » • nom otticiel de
  1a pé.nur1 e -. l\’ile est retournée à l\’âge de
pi erre . Les boeuf  remplacent les tracteurs
aal\ » s tes campagnes. les bus à La Havane
sont ranSS1mes et l es pr ndre re lève de
e70lott sporti f , 1es  êt o.s cthnotS servent
de -.éhlCUie oe transpM VOU! tolite l a
f am ille i.e n poSSé:n 1 u fi 1ttrtltndtJ par   r l 0\’1J(l\\l f\’i fft 11 qu   té moi n
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