Une fois encore, Amina – la célèbre militante féministe – a été prise à parti puis agressée et blessée à Paris, avant d’être embarquée par la police et subir un nouveau lynchage médiatique.
ZAPPER CETTE PARTIE (expliqué dans le communiqué de Michel)
Revenons aux faits : à Bastille, elle était accompagnée d’un couple d’amis et non pas de son « compagnon ». Un autre couple (dont la femme était voilée) l’a reconnue et l’a nominativement insultée. Elle a répondu par un autre nom d’oiseau puis le couple qui l’accompagnait les a calmés et les agresseurs se sont éloignés.
Quelques pas plus loin, le couple qui avait reconnu Amina a été rejoint par trois ou quatre autres personnes (dont deux femmes non-voilées) très déterminées à en découdre avec la militante féministe. L’homme accompagnant Amina a été écarté pour l’empêcher de s’interposer.
Selon les témoins sur place, l’agression physique d’Amina a été particulièrement violente : frappée au visage, elle s’est retrouvée à terre ensanglantée, et l’homme de son groupe, réussissant à s’interposer a eu le nez cassé. Ce serait la troisième personne du groupe d’Amina qui aurait alors invectivé les agresseurs de « terroristes » et « d’islamistes ». La référence à la précédente agression dont a été victime Amina, place Clichy début juillet, semblait explicite de la part des agresseurs.
La police est arrivée ensuite et a embarqué Amina et l’homme de son groupe, choqués, blessés, mais parce qu’ils étaient en léger état d’ébriété. Les témoins que nous avons entendus n’ont pas vu le départ de l’autre groupe que les policiers ont affirmé avoir embarqué.
ON REPREND ICI (reformuler si besoin)
On est finalement bien loin de la simple bagarre entre couples où la femme voilée « aurait » été agressé sans aucune raison par Amina. C’est cette version – partiale – qui a fuité dès le lendemain matin à l’AFP, alors que les interrogatoires n’avaient pas encore commencé.
Les « sources proches de l’enquête » citées semblent avoir oublié tout devoir de réserve pour distiller une propagande contre la militante (voir la dépêche plus bas).
La presse a bien vite oublié qu’elle s’était éloignée des Femen en soupçonnant leur porte-parole, Inna Shevchenko, de flirter avec l’islamophobie. Le groupe international s’était successivement attaqué à toutes les religions en dénonçant leur modèle patriarcal commun.
Désormais, l’action médiatique lancée par la police française retourne Amina contre les musulmans. Nonobstant les controverses françaises sur le voile islamique, on lui préférera pour l’occasion l’image virginale de la sainte mère.
Ce communiqué de la toute puissante Agence France Presse a eu une portée internationale : à l’ère de la presse numérique en temps-réel, toutes les rédactions francophones reprennent ses dépêches sans toujours en vérifier l’information. Elles auront oublié qu’au delà du simple fait divers, la jeune femme est mondialement connue pour son engagement, mais aussi victime de menaces incessantes.
Ainsi, la presse francophone du monde musulman s’est empressée de recopier la dépêche, trop contente d’étouffer la réputation de la courageuse militante féministe.
Presque aucun journaliste n’aura pris la peine d’interroger des témoins, sauf chez Metronews.
Ici en détail :
http://www.huffingtonpost.fr/sabrine-bouzeriata/agression-damina-ce-que-jai-vu-sur-place_b_5723436.html
Autres infos :
– bientôt procès de Yanna (musée grévin)
– précédente agression d’Amina : juste avant le procès des Femen (action de Notre Dame).
conclusion : La France : pays des Droits de l’Homme, mais toujours pas de la femme !
suite de l’ancien brouillon :
mais ils ont aussitôt pris les devants pour déposer plainte pour agression raciste et à caractère religieux).
Aux abords du commissariat, la police n’est pas neutre vis-à-vis des amis d’Amina qui sont écartés avec grossièreté. Depuis son indélicate mise en accusation pour « plainte mensongère » place Clichy, elle est immédiatement soupçonnée d’être à l’origine de cette embrouille !
Ce qui aurait pu ne rester qu’une simple bagarre va être utilisé comme campagne de dénigrement dans la presse !
Au matin, avant d’interroger les protagonistes et les témoins, la police laisse entendre à l’AFP une histoire qui sera reprise partout : Amina « a » agressé une femme voilée (la dépêche – qui le laisse comprendre en substance – est reproduite plus bas).
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Les informations rapidement divulguées par une source « proche du dossier » étant tellement partiales que la rédaction de Paris s’éveille, qui a recueilli les témoignages de plusieurs témoins, présente une autre version…
Au bord de la place de la Bastille, boulevard Richard Lenoir, deux personnes (un homme et une femme voilée) ont reconnu Amina (accompagnée de deux amis – un homme et une femme) et lui lancèrent une insulte « Amina pute » en arabe, à laquelle elle répondit.
Quelques minutes plus tard, le couple fut rejoint par un homme et deux autres femmes, particulièrement décidés à en découdre avec la militante féministe.
Selon les témoins, le groupe a isolé Amina pour la rouer de coups, alors que l’homme qui l’accompagnait était tenu à l’écart, avant d’être frappé à son tour. L’un a le nez cassé et Amina, ensanglantée et en état de choc gisait à terre pendant que la troisième personne, après avoir tenté de calmer les agresseurs a lancé les insultes imputées à la célèbre activiste : « terroristes », « islamistes », ce qui ne caractérise pas une « violence en réunion pour motif religieux »).
Contrairement à ce qu’a annoncé la police à l’AFP, Amina et ses deux amis n’ont ni provoqué ni déclenché la bagarre. C’est la version maintenue par du groupe d’agresseurs.
raconter la vraie histoire :
– 3 personnes dans le groupe d’Amina.
– réponse d’Amina à une insulte
– femme voilée pas la première sur la scène.
– policiers incorrects
Amina Sboui encore arrêtée par la police parisienne
Pour la deuxième fois en deux mois, Amina Sboui est victime d’agressions dans les rues de Paris sans bénéficier de la protection de la police qui, pour la deuxième fois, non seulement épargne ses agresseurs mais diffuse des informations mensongères sur les faits tendant à diffamer gravement Amina, l’ex-Femen tunisienne qui a pu réchapper aux islamistes et à la justice dans son pays mais ne semble pas avoir trouvé l’abri qu’elle espérait en France.
Nous avons pu recueillir divers témoignages de personnes présentes auprès d’Amina, comme de passants ignorant tout des protagonistes, ou de personnes arrivées sur les lieux après l’agression, quand les forces de police étaient déjà présentes.
Ces témoignages démentent la version diffusée dans la presse suivant laquelle Amina « et son compagnon » auraient, eux, agressé un couple dont la femme était voilée, ce pourquoi ils sont retenus en garde à vue, une action judiciaire étant apparemment entreprise contre eux.
Amina n’était pas là avec « son compagnon », mais avec un couple d’amis tunisiens. Sortant du Mac Donald, boulevard Richard-Lenoir, Amina se fait interpeller par son nom, et traiter de « pute » – en arabe – par un homme qu’elle croise sur le trottoir, qui est accompagné d’une femme effectivement voilée, ce détail n’étant pas du tout l’objet de l’échange, mais bien le fait qu’Amina ait été insultée. Celle-ci aurait répondu vertement à son tour, et son amie, présente à ses côtés alors, dit avoir calmé les choses, le couple finissant par s’éloigner.
C’est dans un deuxième temps, juste après, alors qu’Amina et ses deux amis débouchaient place de la Bastille, devant le restaurant Indiana, qu’ils ont vu ce couple à la femme voilée revenir vers eux avec le renfort de trois ou quatre autres personnes dont deux femmes non voilées. Aussitôt, une de ces femmes non voilée, apparemment sportive, donne un grand coup de poing dans le nez d’Amina, provoquant d’abondants saignements. Son ami, Sami, s’interpose alors pour la protéger, et y parvient relativement mais se fait lui même taper et casser la figure au sens propre, puisque les pompiers intervenant sur le fait diagnostiqueront que son nez est cassé.
Un passant, témoin de l’agression, dit que celle-ci était très violente. Il dit même avoir eu l’impression que les agresseurs « auraient pu tuer ». Parvenu sur les lieux ultérieurement, on pouvait constater qu’Amina était non seulement en sang mais en état de choc manifeste. On peut témoigner alors que la police déclarait d’emblée de façon affirmative et catégorique comme étant « des bobards » le récit que pouvait faire l’amie d’Amina, qui aura été elle aussi agressée, mais n’aura pas reçu de coups trop graves et demeurait en état de raconter ce qui s’était passé en détail.
Notons que les policiers étaient plutôt civils envers le passant qu’on pouvait être jusqu’à ce qu’on se présente comme un ami d’Amina, prévenu par téléphone. Instantanément des policiers demandaient à la personne de dégager de façon particulièrement agressive, alors qu’on ne présentait même pas de posture revendicative ou protestatrice d’aucune sorte.
On ne pouvait que s’étonner de ce que la police embarque deux personnes victimes d’une agression – les deux étant à la fois manifestement choquées et le visage en sang –, au lieu de les confier aux pompiers, partis après avoir constaté sommairement les deux nez cassés – et diagnostiquant donc qu’en tout cas l’un des deux, celui de Sami, était effectivement cassé.
La police décidait ainsi d’embarquer les deux victimes, à l’exclusion de la compagne de Sami, qui demandait à rester avec ses amis et manifestait son intention de porter plainte pour l’agression dont elle avait été également victime. Les agresseurs n’étaient plus visibles, et auraient déjà été embarqués dans une voiture de police, mais ni Amina, ni ses amis, ni aucun des témoins interrogés n’aura vu à quel moment ceci se serait produit.
Hier soir, la police informait de ce qu’elle conservait Amina et Sami dans des cellules de dégrisement, ne pouvant enregistrer leurs témoignages dans leur état. Et on apprend qu’aujourd’hui les agresseurs ont refusé la confrontation que réclamait Amina, et que la police aura donc choisit de garder Amina et Sami en garde à vue, sous l’inculpation d’une agression « à caractère religieux » ! Selon la version diffusée par la police dans la presse, Amina « et son compagnon » auraient agressé un couple dont la femme était voilée et auraient proféré des insultes « à caractère raciste » !
Ce que les témoignages permettent de reconstituer, de diverses sources, c’est qu’effectivement les agressés, et particulièrement les deux filles, Amina et son amie, ont traité leurs agresseurs d’« islamistes » et de « terroristes », des qualificatifs éventuellement polémiques, mais certes pas racistes dans le contexte d’une agression inspirée manifestement par un motif islamiste, Amina ayant été reconnue pour la très fameuse militante féministe tunisienne qu’elle est.
Il est inouï que pour la deuxième fois, la police française prenne le parti des agresseurs d’Amina et tente de camoufler ce comportement indigne en renversant l’accusation, traitant une première fois Amina de fabulatrice, et engageant même des poursuites contre elle pour « dénonciation mensongère », lorsqu’elle a porté plainte pour l’agression dont elle a été victime place Clichy il y a à peine moins de deux mois. Et elle aura fait l’objet d’une première garde à vue dans le cadre de cette procédure engagée contre elle alors qu’elle était plaignante.
Depuis près de deux mois Amina et son avocat demandent à visionner les films des caméras de la place Clichy et ils n’ont même pas encore eu accès au dossier… En attendant, la diffamation aggravée dont Amina est l’objet circule librement dans la presse française et internationale.
Aujourd’hui, pour la deuxième fois cet été la police parisienne procède à la mise en garde à vue d’Amina, refusant de lui accorder la protection légale à laquelle elle a droit, et diffusant des versions fantaisistes des faits qui portent atteinte non seulement à son honneur mais à sa sécurité.
Précisons que l’accusation mensongère suivant laquelle Amina aurait agressé une femme voilée est une diffamation particulièrement grave alors qu’elle conteste l’oppression dont sont victimes les femmes musulmanes.
A 19 heures ce jeudi 21 août, Amina et Sami ont été relâchés en l’attente de la suite de la procédure intentée contre eux. Nous exigeons l’examen des films des caméras de surveillance de la place de la Bastille hier soir, de même que ceux de la place Clichy du 6 juillet, pour rétablir la vérité.
Amina Sboui, Sami Chebbi, Sabrine Bouzeriata, Safia Lebdi, Michel Sitbon.
L’ex-Femen Amina Sboui en garde à vue après une rixe avec une femme voilée à Paris
FAIT DIVERS – L’ex-Femen tunisienne Amina a été placée en garde à vue mercredi 20 août dans la soirée après une rixe survenue à Paris avec un couple dont la femme portait le voile, a-t-on appris jeudi de source proche de l’enquête.
Mercredi peu avant 23H00, Amina Seboui et son compagnon croisent un couple sur la place de la Bastille, dont « la femme porte le voile », selon cette source. Des insultes fusent alors de la part de l’ancienne Femen, qui agresse la femme voilée, déclenchant une rixe entre les deux couples, assure cette source.
Prévenus, les policiers se rendent sur place et interpellent Amina et son compagnon avant de les placer en garde à vue dans les locaux du commissariat du XIe arrondissement parisien.
Bientôt jugée pour dénonciation mensongère
Le 15 juillet, Amina avait été également placée en garde à vue à Paris, soupçonnée d’avoir menti au sujet d’une agression dont elle avait dit avoir été victime au début du mois.
Elle avait porté plainte le 7 juillet affirmant avoir été agressée la veille à Paris par cinq « islamistes » qui, selon ses dires, avaient entrepris de lui raser les cheveux et les sourcils. Elle doit être jugée en octobre pour dénonciation mensongère.
Amina Seboui avait fait deux mois et demi de détention provisoire en Tunisie en 2013 pour avoir peint le mot « Femen » sur le muret d’un cimetière de Kairouan (sud de Tunis) afin de dénoncer la tenue d’un rassemblement salafiste.
Après avoir reçu des marques de soutien des autres Femen, elle avait décidé de quitter ce mouvement féministe en l’accusant d’ »islamophobie ».
[Source : AFP / Huffington Post]
Amina vit en France, mais Amina vit-elle encore dans un état de droits ?
Les efFRONTé-e-s sont extrêmement choquées par le traitement médiatique et par certaines méthodes policières, suite à l’agression qu’a subie Amina hier soir.
Ce mercredi 20 août, vers 23h, accompagnée de deux amis dont une sympathisante des efFRONTé-e-s, Amina est allée boire un verre à Bastille.
Selon la version des faits d’Amina et de ses deux accompagnateurs, un homme accompagné de son amie voilée a reconnu Amina et l’a traité de prostituée en arabe. Les deux camps ont alors échangé des insultes… mais l’homme a eu le renfort de quatre autres personnes qui s’en sont pris physiquement Amina. Quand les pompiers sont arrivés, Amina avait le visage couvert de sang, et son ami avait le nez brisé.
Quelques minutes plus tard, la police est arrivée et a placée Amina en garde à vue avec l’un des deux amis… pour violence en réunion pour un motif religieux ! L’autre accompagnatrice a été relâchée et est venue au local des efFRONTé-e-s pour nous raconter l’histoire.
Quelle fut notre stupéfaction, quand nous avons découvert ce matin le traitement médiatique de l’affaire, suite à une dépêche AFP qui s’est basée sur l’appel d’une « source proche du dossier », bref de la police qui décide de médiatiser l’affaire en ne racontant que la version des faits d’une partie, sans même noter que l’affrontement a été physique et qu’Amina a été frappée au sang !
Y a-t-il une intention, absolument pas neutre, et étrange dans la méthode, de jeter le discrédit sur Amina ? Qu’est-ce qui justifie une dépêche AFP aussi partiale ?
Nous ne nous arrêterons pas à l’écoeurement et suivrons l’affaire de très près !
[Communiqué : Les efFRONTé-e-s]
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