De plus en plus de voix s’élèvent contre ce scandale écologique et économique.
L’ADECA (Association de Défense des Exploitants Concernés par l’Aéroport) fut créée en 1970 et des rassemblements ont eu lieu dès cette date-là autour d’elle.
En 2000, le projet d’aéroport fut ressorti des tiroirs «où il som- meillait activement !» par le gouvernement Jospin à la demande de Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes. L’ADECA fut immédiate- ment réactivée elle aussi et l’ACIPA (Association Citoyenne Inter- communale des Populations concernées par le projet d’Aéroport) créée.
5 décembre 2000 : 1ère réunion des membres et sympathisants de l’ACIPA, salle municipale de Notre Dame des Landes à 20h30. Cette réunion a été un vif succès. (…) Certaines se sont propo- sées pour servir de correspondants locaux, elles serviront de re- lais entre le bureau et les adhérents.
Suite à la réunion publique, des groupes de travail se sont formés dans différentes communes pour organiser une campagne systé- matique de signature de la pétition.
L’équipe de Treillières a organisé une rencontre avec la popula- tion dimanche 14 janvier pour informer et faire signer les pétitions (…). D’autres actions semblables seront mises en place.
Nous avons défini des commissions pour travailler sur les diffé- rentes actions à entreprendre de façon à répondre aux attentes de nos adhérents. Les correspondants locaux sont désignés pour la plupart des communes. (…) merci d’avance à tous les courageux qui vien- dront renforcer nos équipes.
Le 19 mars, nous avons rencontré un pilote d’Air France. L’entretien a été cordial et fructueux.
Venez tous le samedi 31 mars à la pose (symbolique) des panneaux délimitant la zone aéroportuaire.et si on testait les quotes différemment :
bla bla bla Une réunion va avoir lieu très prochainement (13 janvier) entre des membres de l’Acipa, Françoise Verchère maire de Bouguenais et des personnes de Bouguenais ayant travaillé sur le dossier, le but étant de préparer une réunion publique qui devrait se tenir courant février.
Nous avons préparé un courrier à l’at- tention de toutes les listes de candidats aux élections municipales et cantonales leur demandant de se positionner sur le projet d’aéroport.
Aujourd’hui, alors qu’il n’y a aucun problème de satura- tion ni de sécurité à l’aéroport actuel de Nantes-Atlan- tique et que le contexte ne favorise pas la croissance du secteur aérien, l’Etat, avec l’appui des élus lo- caux et régionaux (PS et UMP main dans la main sur ce dossier), a attribué la construction et la conces- sion pour 55 ans de cet aé- roport soit disant HQE au groupe Vinci.
360 millions d’euros mini- mum d’investissement pu- blic y seraient engloutis.
Paradoxalement, le besoin de cette nouvelle construc- tion n’est en rien avéré et aucune alternative ni opti- misation de la plateforme existante n’ont été étu- diées…
Interventions :
exposés techniques : Claude Bord, Mi- chel Le Nir. Hervé Bochet (Conseiller Général) Jean-Luc Durand (Maire)
Une coordination d’associations, collectifs et mouvements politiques s’est constituée depuis 2003 et compte maintenant plus de 40 groupes, dont l’ACIPA et l’ADECA.
Aéroport : la DDE chassée des champs Les agriculteurs de Notre-Dame refusent les son- dages de l’Équipement
Environ 150 manifestants du collectif contre le projet d’aéroport se sont opposés, hier matin, aux forages d’études de terrain que voulaient effectuer des agents de la DDE.
Afin de constituer le dossier technique du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, des tests sont nécessaires sur le terrain. Les services de l’Équipement chargés des forages ont été refou- lés, hier matin, par les agriculteurs, fermement opposés à cet équipement aérien.
Au beau milieu des champs, la confrontation est tendue mais évite l’irréparable. Le temps reste à l’orage au-dessus de Notre- Dame-des-Landes. Depuis quelques jours déjà, la Direction départementale de l’équipement (DDE) et les agriculteurs du secteur jouent au chat et à la souris, mais ça ne fait rire personne. Missionné par la préfecture, le laboratoire des Ponts et chaussées d’Angers doit procéder à 220 carottages dans les champs et plantations du périmètre du projet d’aéroport. Il s’agit de tests de résistance du sol. Ils serviront à l’élaboration du dossier technique pour l’enquête publique de l’aéroport. C’est cette enquête qui précédera la décision de lancer ou non le chantier de l’aéroport.
L’opération est donc stratégique pour les 87 exploitations agricoles, touchées à divers titre par ce projet ou les aménagements routiers de desserte. Les agriculteurs, réunis au sein de l’Association de défense des exploitants concernés par l’aéroport (Adeca) mènent d’abord une bataille administrative. Pour eux, pas question de pénétrer ainsi dans les près ou les cultures. « Les agents de la DDE se prévalent d’un arrêté préfectoral, mais une convention d’indemnisation doit aussi être signée et, jusqu’à présent, ce n’est pas le cas », souligne Sylvain Fresnau, président de l’Adeca.
Constat d’huissier
Hier matin, au lieu-dit la Noë-Verte, les agriculteurs ont fait constater l’intrusion par huissier. Ils entendent mener une action devant le tribunal administratif. De l’autre coté, on fait valoir que ces champs appartiennent déjà, pour une large part, au conseil général, qui les a achetés il y a plusieurs décennies, à des exploitants d’alors, souvent consentants. Mais le débat n’est pas que juridique. Il est passionnel. Les gendarmes tentent une conciliation qui, finalement, échouera. « Nous ne voulons pas de cet aéroport », rap- pelle fermement Michel Tarin, un autre agriculteur de l’Adeca. Au même moment, un avion de chasse passe en rase-mottes dans un bruit de tonnerre, comme pour leur donner raison. « On ne veut pas de ça. »
Les agriculteurs ont reçu le soutien actif du collectif des autres associations opposées au projet, Acipa en tête. Un réseau d’inter- vention rapide a été mis en place entre les militants. Il laisse présager à l’avenir des moments difficiles, sur les chemins de cam- pagne, pour les gendarmes dépêchés comme pour les agents de la DDE. « La décision n’a pas encore été prise pour cet aéroport complètement inutile et nous allons nous battre », affirment les opposants. Devant des agents de l’Équipement qui, hier matin, ont remballé leur matériel.
Camille GUILLEMOIS (jeudi 30 juin 2005 – Ouest-France – maville.com)
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